Mon premier roman intitulé « Pour des millions de voix »,dont la trame est la suivante :à la suite de l’annonce de la suppression du suffrage universel en France, un professeur d’histoire récemment mis à la retraite , Claude , s’insurge contre cette mesure et va rejoindre très rapidement le mouvement d’opposition grandissant qui s’exprime dans le pays à travers la presse, les associations, les réseaux sociaux sur la toile , les syndicats et partis politiques .

La France de cette époque, située en 2030 , est une société assoupie, résignée, peu encline au débat véritable. La pensée unique semble s’être installée définitivement , tout est verrouillé , compartimenté. L’esprit critique a disparu, les controverses n’existent plus .

A partir de l’annonce de ce projet par laquelle débute le roman, Claude entre en contact avec Blandine , sa petite-fille, doctorante en sciences économiques, avec sa libraire , avec une amie , expatriée aux Etats-Unis .Claude se souvient au cours du roman de son épouse Judith décédée .Cette dernière partageait avec lui les valeurs pour lesquelles il combat ; il éprouvait un amour immense pour elle.

Blandine rencontre Lakhdar, agrégatif de mathématiques , au Quartier Latin .Ils se lient d’amitié puis d’amour et partagent aussi des desseins identiques : la promotion du savoir, des intellectuels dans la Cité. Tous ces personnages ont en commun de défendre une certaine idée de l’émancipation par la connaissance, les valeurs des Lumières : l’esprit critique, la liberté de choix.

De proche en proche , ils vont prendre conscience que c’est la survie de la démocratie même qui est en jeu et vont jeter toutes leurs forces dans cette bataille contre ce projet . Le roman décrit toutes ces étapes .

Sans être un roman de science fiction, cet ouvrage peut être regardé comme une tentative d’extrapolation des tendances qui se font jour dans la société actuelle : la fermeture intellectuelle, le conformisme comme règle ultime, l’idéologie sécuritaire poussée dans ses limites les plus extrêmes.

C’est un hommage à l’esprit critique, au non-conformisme , à l’esprit de résistance ; c’est aussi une volonté de réhabiliter à ma modeste échelle le rôle primordial de la connaissance, du savoir comme éléments d’émancipation des êtres humains et composants essentiels de la liberté dans une société démocratique . Le personnage de Claude, central dans le roman, est inspiré du souvenir de mon professeur de philosophie, M Roland. , rencontré en 1970 au Lycée Robert Schuman de Colombes (Hauts-de-Seine), à la mémoire duquel je dédie ce roman.